• J'ai lu le dernier billet de Borée, ICI.

    Je l'envie presque quelque part. Personnellement, ce n'est pas les cinémas, les gares ou les villes qui me manquent, car rien ne me plait plus que mon hectare de terrain devant mes fenêtres avec des animaux en tout genre qui y gambadent (ça fait très "petite maison dans la prairie" ce que j'écris). Mais je partage son ras-le-bol de donner beaucoup de soi pour un piètre retour, financier et cofraternel. Entre autres. Souvent aussi je me dis "flûte, y'a un truc qui cloche" car je regarde à la dépense ou quand ma consoeur salariée touche presque autant que moi, contraintes en moins, arrêt maladie ou maternité en veux-tu-en-voilà, et je ne parle pas des horaires.

    Je n'ai certes pas de lassitude intellectuelle, j'ai la chance d'exercer un métier très varié qui peut aller d'un simple vaccin au kiki à la vasectomie d'un lynx. Heureusement qu'il me reste ça, me dis-je parfois.

    N'empêche que parfois j'aimerais arrêter. Changer de voie. Ouvrir une librairie-salon de thé, avec pleins de thés raffinés, de beaux livres sur les oiseaux et des BD exraodinaires. Bon, OK, au milieu de nulle part avec mon hectare de terrain, je vais peut-être mettre très vite la clé sous la porte. Ou alors rester à la maison avec mes trolls pour les couver à loisir et se saoûler de leurs petites mains, de leurs petits pieds, qui grandissent trop vite. Mais bon, là, adieu la petite maison dans la prairie, la banque ne sera pas d'accord. Bref, prendre du temps et profiter.

    Bravo Borée pour ce choix. Et bon vent !

     


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  • C'est la malédiction des évaluations comportementales. La semaine dernière, j'avais un RDV prévu pour évaluer un amstaff, comme l'exige la stupide loi concernant les chiens dit dangereux (personnellement, l'imcompétance du législateur me semble parfois bien plus dangereuse pour notre société, mais c'est un autre débat...). Or, le fameux amstaff à peine 6 mois... Autant dire que son comportement peut vraiment changer avant l'âge adulte, je renvoie donc les jeunes propriétaires chez eux : revenez dans 6 mois. Une heure et demie de bloquée pour un RDV, mais au final juste 15 minutes d'explications et pas de facturation (quand même).

    Hier, c'était un amstaff adulte. Donc a priori les choses s'annonçaient bien. Mais non, loupé aussi. Je commence à éplucher les papiers tout en posant des questions au propriétaire : il est inscrit au LOF ? que je lui demande. Ah non, me dit-il. Zut, ce chien va donc passer direct en 1ère catégorie, ce qui est quand même un peu plus contraignant. Mais je finis par extirper du fin fond de la pochette du chien un certificat provisoire d'inscription au LOF tout froissé. Donc on récapitule : "inscrit au LOF" = "a un pedigree". Ca promet pour la suite... Et effectivement la suite tient ses promesses : je retrouve une évaluation comportementale faite par une consoeur il y a 2 mois ! Du coup, j'interroge le propriétaire sur la raison de sa venue : oh ben c'est ma copine qui a pris rdv, j'y comprend rien moi. Le ton est blasé et grincheux, le jeune un peu trop fatigué pour rester debout (il squatte ma chaise) et il file des tartes au chien sans raison (ledit chien est plutôt cool et calme au demeurant). Quand je lui dis que les documents d'identification ne sont pas à son nom et qu'il faut essayer d'avoir une unité dans les papiers (le propriétaire officiel fait les démarches et met tout à son nom sinon ça va être le bazard), il me répond alors qu'il a acheté le chien alors qu'il était encore mineur et qu'il a mis les papiers au nom de sa mère. Respirons un grand coup et récapitulons : monsieur a officieusement un amstaff LOF, au nom de sa mère, sa copine s'occupe des démarches en se mélangeant les pinceaux, et lui veut doit se mettre à jour sur la pression du maire. J'ai comme la vague impression qu'il mesure enfin les contraintes de son envie de frimer qui lui a pris lorsqu'il était mineur...

    J'ai donc pris une belle feuille et j'ai récapitulé tout ce qu'il avait à faire, avec des petites cases à cocher au fur et à mesure où les choses seront faites, et en cherchant pour lui sur internet les coordonnées des juges confirmateurs, des formateurs en comportement et tout le tralala. Je lui ai quand même facturé une consultation et il avait presque l'air supris.


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  • Finies les vacances, retour au bercail depuis le début de la semaine. Ah qu'elles étaient bonnes ces vacances !... Les premières depuis la naissance de MiniTroll, autant dire 9 mois (parce que le premier qui dit que le congé maternité, c'est des vacances au sens reposant du terme, moi je lui file 2 gamins pendant 3 mois avec réveil toutes les 4h la nuit pour voir ce qu'il en pense...). Nous avons vu le soleil, ce qui était un vrai bonheur en soi avec cet affreux hiver. Et on a vu de la neige à n'en plus finir, comme la neige lors des vacances d'hiver de mon enfance où ça montait devant les fenêtres. Y'avais que GrandTroll, genre blasé, pour raconter à son père qu'il y avait "un peu" de neige. Goujat.

    Des années que je n'avais pas skié sur une belle neige comme ça, moelleuse et abondante. Raaaaah.... Bon, y'a juste que j'ai aussi régressé en faisant essentiellement du ski en chasse-neige et au ralenti pour que GrandTroll, fort de son Ourson, apprenne progressivement à dompter l'affreuse piste verte. On a bien tenté la bleue, à la demande expresse de GrandChéri qui en avait marre de la Verte. Mais j'ai du me taper la descente avec un GrandTroll apeuré et pleurnichant accroché à mon pantalon de ski, donc on a pas renouvelé. Et comme Grand Chéri pestait, eh ben une fois que GrandTroll était à son cours et MiniTroll chez PapiMami, j'tai emmené GrandeGueule GrandChéri sur le haut de la Bleue, limite qu'elle pourrait être rouge avc son petit espace pentu pas large bordé de sapins d'un côté et de vide enneigé de l'autre, avec un petit border cross trop facile précédé d'un panneau "pour skieurs expérimentés". Facile quoi. Sauf que GrandeGueule GrandChéri est aussi Grand Débutant huhuhu... Il était top mimi les skis croisés-je-sais-pas-comment-il-a-fait-son-coup-j'aurais-voulu-le faire-j'aurais-pas-réussi, en train de m'implorer d'un air hagard de remonter fissa pour l'aider à déchausser parce qu'il était coincéééééééééééééééé ! Je rigolais tellement que j'ai même pas réussi à trouver mon appareil photo dans les poches pour immortaliser ce grand moment de dépendance. Rooooo, je suis médisante quand même.

    Bref, c'était bon les vacances. Le lait cru des vaches, les faisselles, le steack de bison, les jeux de société, la luge, la fondue et les saucisses (ça, je dois dire que c'était top aussi quand GrandTroll trop gourmand les a vomi à table).

     

    Dur dur la rentrée !


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