• J'ai plus d'inspiration, je suis vide de toute légèreté, comme si toute vie s'était retirée de moi.

    2012 c'était vraiment l'année d'enfer. Je l'ai peut-être déjà dit d'ailleurs. Un PACS, une maison, un bébé, roule ma poule. C'était les Bisounours tous les jours à la maison ou presque.

    2013, c'est Apocalyspe Now, Armaggeddon, Le Dernier Jour du reste de ta vie, un truc comme ça où rien que tu le lis ça te fout le cafard. Mon Minitroll est sourd profond. Bon OK, tu te prends ça sur le coin de la figure, c'est dur. Mais tu te relèves, tu te dis qu'il faut bien avancer, que ce n'est pas la fin du monde. Il a pas un cancer, Bordayl.

    Tu commences à sortir la tête de l'eau et là, le coup vient en pleine poire d'où tu t'y attends pas : ton associé veut plus de toi. Une femme, c'est déjà pas top, il a fallu supporter mes deux grossesses (c'est pas de moi, je cite), mais là franchement le handicap c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Allez, casse-toi p^v' con(ne). Il entourloupine tout ça de trucs pour essayer de me faire passer pour une sale véto qui fait pas bien mon travail, histoire de se donner bonne conscience. Mais dans le fond c'est du pipeau à deux balles, du pipi de chat pour me faire culpabiliser et compagnie.

    Et pis j'ai BêtEx qui m'a foutu au tribunal pour l'école de GrandTroll, mais bon, là, c'est lui qu'a morflé. J'étais pas inquiète sur ce coup là. Mais bon, c'était un coup de plus (au bout d'un moment on compte plus les baffes). Et pis ça m'a coûté un bras avec mon avocate. Elle est géniale, efficace, mais putainnnnggggg c'est cher.

    Bref, j'y arrive plus. J'ai envie de raconter comme avant des trucs tout marrants et sympas, pouët pouët, mais j'y arrive pas. Y'a plus rien. Je sais pas comment on peut toujours se relever de tout, j'avais l'impression de m'être déjà relevée de beaucoup de choses et pis ben non.

    Vous pouvez me souhaiter bon courage ce ne sera pas superflu.


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  • Le dernier billet du Dr Vincent m'a rappelé mon dernier (et rare) passage par les urgences de l'été dernier.

    En pleine nuit, des douleurs abdominales carabinées m'empêchaient de dormir. Assez récemment accouchée de Minitroll, me voilà assez inquiète et GrandChéri, voyant ma pauvre tête, m'emmène fissa aux Urgences. Heureusement qu'on était chez mes beaux-parents qui ont gardé les enfants.

    Arrivés à 5h du matin, petit interrogatoire de rigueur, petite bandelette urinaire. J'ai quand même eu la chance de voir un interne rapidement (6h30) qui entre en me disant que j'ai une cystite. Il se décompose un peu quand je dis que j'ai accouché un mois plus tôt. Il décide donc de me garder et renvoie mon chéri à la maison (qui doit quand même faire 1/2h de route pour rentrer chez ses parents, mais décide de faire un détour par chez nous pour récupérer quelques affaires). Moi, je pleure comme une madeleine, Minitroll étant pour la première fois séparé de moi et du coup j'ai les seins comme des obus.

    7h15 : changement de programme. "Voici votre traitement, en fait vous pouvez sortir maintenant, vous irez voir votre gynéco dans quelques jours." Devant mes interrogations sur la compatibilité traitement-allaitement, il repart dans ses pénates potasser la question et revient en disant "Non, il ne faut pas allaiter. Au revoir." Cool.

    7h30 : Je n'arrive pas à joindre GrandChéri qui n'a pas pris son portable dans le feu de l'action, me voilà avec des seins énormes et douloureux sans allaitement possible. Là-dessus, arrive la "nettoyeuse" (désolée, je ne connais pas la dénomination exacte) qui me demande où est mon mari. Ben, j'en sais rien, on la renvoyé chez nous y'a pas une heure parce que je devais être hospitalisée et là on a changé de programme alors...  Elle m'enlève donc ma perf et me demande de partir, d'aller patienter en salle d'attente. Dans laquelle nous allons à petits pas, moi, mon mal de ventre et mes seins gonflés. Sympa.

    Finalement, GrandChéri est revenu après être passé chez-nous-chez-ses-parents-qui-ont-transmis-le-message. Bonne organisation. Heureusement que j'avais mon portable avec moi sinon je n'étais pas au bout de mes peines.


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  • Un peu de silence sur le blog.

    Comme le silence dans lequel vit Minitroll depuis sa naissance. Surdité profonde bilatérale. Le coup de massue. Le sentiment d'une chappe de plomb tombée sur ma vie. L'envie de baisser les bras, trop d'épreuves. Ne pas arriver à faire autrement que pleurer chaque soir.

    Et puis ses sourires et ses rires quand on le chatouille. Sa façon de mettre sa tête dans mon cou quand je le porte. Alors sourire un peu aussi, un peu plus chaque jour. Se relever et continuer d'avancer. Pour lui. Jour après jour. Au jour le jour.


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  • En général, j'évite les discussions à tendance politique (je garde mon jardin secret!) mais il y a parfois des sujets qui entrainent chez moi des réactions épidermiques.

    Le projet de notre gouvernement concernant les allocations familiales et afiliées me hérissent le poil. Qu'on nous sucre la moitié des alloc, passe encore. Je ne comptais pas là-dessus pour vivre, et j'accepte volontiers de recevoir un peu moins étant donné que je gagne un plus que la moyenne. Là où le bat blesse cependant, c'est le projet selon lequel, au-delà d'un certain revenu pour le couple, on se verrait complètement sucrer la PAJE (cette aide pour l'emploi d'une assistante maternelle) et qu'en plus il faudrait payer les cotisations sociales de l'ass'mat'. J'avoue que ça commence à faire beaucoup. Ces aides sont déjà fonction du revenu, donc personnellement je touche le minimum, cela, encore une fois, me semble normal. Mais tout nous sucrer, alors que d'autres ne verront rien changer, là ça commence à bien faire. Tout ça mis bout à bout, c'est 400€ qui alourdissent d'un coup le budget.

    Alors comme je disais hier, tout rouge d'énervement (chez moi ça va vite, dès que je m'énerve, je deviens toute rouge, il m'en faut peu!) : je bosse 6 jours sur 7, je ne vole pas ma rémunération, j'en chie plus que de mesure pour gagner ce que je gagne, je n'ai pas de congé maternité ni d'arrêt maladie, si demain mon cabinet coule je n'ai pas de chômage, mon entreprise paie beaucoup de cotisations sociales, dont les allocations familiales, et au final on ne touche rien ! J'ai vaguement l'impression d'être celle qui se fait traire. Et que si j'avais un boulot d'employée classique, j'aurais beaucoup plus de temps libre, et beaucoup plus d'avantages.

    On ne pousse pas les femmes vers des boulots qualifiés et à responsabilité. Madame Najat Vallaud-Belkacem ferait bien de se pencher sur la question.


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  • La chatte a 8 ans et des tumeurs mammaires. 8 années de pillules contraceptives derrière elle. Aucun rapport avec le ramdam médiatique des pillules contraceptives chez la femme, mais sachez que la pillule chez la chatte, c'est pas top du tout.

    Bref, conseil est donné pour cette jolie minette de l'opérer pour retirer les tumeurs et la stériliser en même temps, tant qu'à faire.

    Ah oui, mais vous croyez que ça vaut le coup à son âge ?

    Hormis le fait que ce genre de remarque me hérisse le poil quand il s'agit d'un animal jeune et en pleine santé, je tente de n'en rien laisser paraitre et explique simplement qu'en équivalent âge humain, ça fait 45 à 50 ans. Elle est encore jeune, n'est-ce pas ? dis-je avec un sourire. Madame ayant dans ces âges-là, elle peut difficilement dire le contraire. Elle esquisse un sourire. Elle a compris. Et tente vainement de se justifier.

    Ben oui parce que si c'est pour qu'elle meure après...

    Ah ben ça, elle mourra. Après. Forcément. Un jour. On est tous destiné à mourir. Mais quand ? Là, en posant mes mains sur le chat, je sais pas. Comme je ne sais pas si elle a des métastases (peu probable), si elle refera des tumeurs. Ou si 10 jours après l'intervention, elle se fera écraser sur la route.

    Elle va réfléchir. C'est son mari qui décide. Ca sent la bonne excuse, mais bon, si elle préfère passer pour une femme soumise au droit de veto de son mari, peu m'importe. Je ne pense pas qu'elle rapellera pour faire opérer sa chatte mais bon...

    Elle remet son manteau, son sac à main et la caisse du chat et va vers la porte.

    Ca fait 28.50€, s'il vous plaît. Elle me regarde un brin suprise mais sort finalement son chéquier. Quand même.


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